Stèle Abbé Paul Gilles

Couvin
Bien et PPPW

Stèle
Stèle Abbé Paul Gilles

Namur
Couvin

Un mur de moellons avec chaînage d’angle , composé d’un corps central flanqué de deux sections plus basses, est surmonté par une épaisse couverture de béton. Une inscription, située sur une pierre calcaire rectangulaire incluse dans le mur de moellons, occupe le corps central. Au pied du mur, est aménagé un parterre ceint par une bordure de pierre aux extrémités duquel se trouvent des porte-drapeaux. Le monument est flanqué de deux cyprès.
Le monument mesure 5.37 mètres de long. Le corps central culmine à une hauteur de 2.10 mètres de haut.
Le mur est bâti en moellons de calcaire local (?) ou de grès(?). Le chaînage d’angle est en calcaire. La chape qui le surmonte est constituée de béton. L’inscription figure sur une plaque de pierre où s’observent des traces de bouchardes et une ciselure périmétrique.
EN PIEUSE MÉMOIRE DE L’ABBÉ PAUL GILLES VICAIRE DE COUVIN DONT LE MARTYRE FINIT ICI LE 26 AOÛT 1914
Le monument se situe le long d’une route, sans habitation à proximité. Il est flanqué de deux cyprès.
oui
oui

Bon
non

“Le 26 août 1914, au lever du jour, les troupes allemandes entre dans Couvin. Vers 17 heures, pris de boisson, des Saxons qui pillaient et saccageaient les maisons depuis le matin, tirent dans tous les sens. L'abbé Gilles, vicaire de Couvin, âgé de 30 ans, est surpris par des soldats du 182ème Régiment d'Infanterie, alors qu'il allait rendre visite à une personne malade. On tire sur lui et il se réfugie indemne chez le docteur Focquet. Les soudards l'extirpent de la maison et le malmènent. M. Mauer, professeur requis comme interprète, intercède en sa faveur mais se fait tancer par la soldatesque. Il sera d'ailleurs pris comme otage et devra servir de bouclier à la troupe, avec 20 autres personnes, jusqu'à Gué d'Hossus, village français avant Rocroi, où les allemands les libéreront le lendemain à 5 heures du matin. Frappé à coups de crosse de fusil puis atteint de plusieurs balles, le malheureux prêtre est chargé sur une charrette non sans avoir reçu un dernier coup de revolver. Des témoins raconteront que deux kilomètres plus loin, des soldats le frappaient encore... Huit jours plus tard, un cantonnier découvrit une sépulture en bordure de route de Brûly-de-Couvin. Il l'ouvrit et en retira une bottine, un mouchoir, et un morceau de soutane qui permit de reconnaître la victime, le cadavre étant tout à fait méconnaissable. Le 18 octobre, sans en référer à l'autorité allemande dont on se méfiait encore, on exhuma le corps dans la clandestinité et on transféra au cimetière de Couvin.” Il est inspiré de “André Lépine - 80 MONUMENT INSOLITES DE L'ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE - A la Biche Faonée - page 76. “

Piste de recherche pour la datation de l’élément: Forêt sans cyprès. Deux cyprès sont plantés à équidistance de part et d’autre du monument. Ils ont peut-être été plantés de façon concomitante à l’installation du monument. Les arbres ayant probablement entre 50 et 70 ans, le monument a peut-être été installé entre 1950 et 1970. Ce n’est qu’un faisceau de conjectures. Il faudrait vérifier avec une photographie ancienne si les arbres ont été plantés au moment de l’installation du monument ainsi que leur âge. Théorie de Matthieu Delmeulle, Elosïse Nonckelynck et Jean Henrard.
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Catégorisation
Commune de Couvin » Couvin
Immobilier
Petit Patrimoine Populaire Wallon » 11. Patrimoine militaire et la commémoration » 11.03. Témoins d’événements du passé
50.019055 ; 4.513562
Marcel Delvaux
Marcel Delvaux a écrit :
04/01/2019 15:33

Soucieux d'assurer l'exhaustivité à propos de ce crime de guerre de même que la fiabilité et la probité de ce récit historique, je recommande la lecture de plusieurs documents aisément disponibles: Un reportage d'une page entière et un commentaire très lucide de Bernard Theis dans "L'Avenir" des 9 et 10 octobre 2014, En outre, la revue "Au Pays des Rièzes et des Sarts" a fourni des élements d'informations resté inédits jusqu'à nos jours sur ce crime dans son numéro 216 de l'année 2014. Elle a patronné l'initiative d'un Allemand (Ludwig Maul) qui désirait se recueillir devant le monument et l' a fait en compagnie de Marc Gilles, petit-neveu de l'abbé Gilles. Le père de Ludwig Mauel avait été témoin du crime et n'en jamais supporté le souvenir. Son fils voulait demander pardon aux Couvinois et témoigner son respect à la victime.
Bien à vous.

Marcel Delvaux
Marcel Delvaux a écrit :
04/01/2019 15:57

Pour assurer l'exhaustivité et la fiabilité de l'information à propos de ce crime de guerre, il est possible de consulter ce qu'ont écrit le correspondant de "L'Avenir" et Bernard Theis les 9 et 10 octobre 2014, à savoir plus d'une page complète. En outre la revue "Au Pays des Rièzes et des Sarts". a publié des informations jusque là inconnues sur ce crime et sur les conditions de la mort proprement dite de l'abbé Gilles. L'Allemand Ludwig Mauel , fils de l'un des soldats témoins du drame est venu à Couvin en octobre 2014 pour se recueillir devant la stèle de l'Abbé Gilles accompagné de Marc Gilles, petit-neveu de la victime. Ludwig Mauel a tenu à présenter ses excuse et à demander pardon à la population de Couvin.

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